Le T-90 est une version améliorée du T-72 conçue à partir de 1986. Initialement dénommé T-72 BU, il a été nommé T-90 lors de son entrée en service en 1992 pour marquer la différence avec le T-72 qui avait obtenu des performances médiocres notamment lors de la première guerre du Golfe. La production s'est terminée à la fin des années 1990. En 2005, une nouvelle commande a relancé la production de nouveaux chars équipés de la tourelle soudée similaire à celle de la version vendue à l'Inde. En 2011, les commandes ont cessé. La majorité des T-90 russes sont déployés dans le district militaire de Sibérie.
La caisse est celle du T-72 équipée d'un nouveau moteur. Sa protection est renforcée grâce au blindage réactif Kontakt 5. La tourelle moulée initiale est similaire à celle du T-72 mais bénéficie d'une protection renforcée grâce au blindage réactif et au système de brouillage anti-missiles Shtora. Celui-ci se compose principalement de capteurs à l'avant et sur les côtés de la tourelle et de deux brouilleurs de chaque côté du canon 2A46M.
L'armement est constitué du canon 2A46M de 125 mm à
chargement automatique. La dotation est de 43 obus dont 22 sont dans le chargeur
automatique. Il dispose d'une version modifiée de la conduite de tir du T-80.
L'armement secondaire se compose d'une mitrailleuse coaxiale PKMT de 7,62 mm et
d'une mitrailleuse antiaérienne de 12,7 mm NSVT (remplacée ultérieurement par la
mitrailleuse Kord) qui est opéré de l'intérieur. 12 lance-pots fumigènes Tucha
complètent la protection du T-90.
Grâce au chargeur automatique l'équipage n'est que de trois hommes : le pilote, le chef de char et le tireur.
Le T-90 n'a pas été engagé au combat dans sa version initiale. Cependant le T-90A a été utilisé au Daghestan, en Syrie et plus récemment au Donbass. Une dizaine de pays mettent en oeuvre le T-90 dont les trois principaux sont la Russie, l'Inde et l'Algérie.
La maquette
Moulée dans un plastique gris clair, elle comprend 16 grappes, 1 caisse inférieure, 1 coque supérieure de tourelle, 1 grappe de plastique transparent, 8 grappes de plastique vert pour les chenilles, 1 grappe de vinyle, 1 jeu de bagues en vinyle, 3 longueurs de cuivre, laiton et tube vinyle, 3 planches de pièces photodécoupées, 1 planche de décalques, 1 livret d'instructions et 1 planche couleur pour la décoration.
Le nombre de pièces est de plus de 1300 pièces dont 372
pour les chenilles et 321 pièces en photodécoupe. La gravure est excellente avec
un niveau de détail superbe. Les lignes de moulage sont fines et faciles à
nettoyer ainsi que les rares pastilles d'éjection. L'ajustage est très bon même
si certaines pièces doivent être affinées à de rares occasions.
Malgré le nombre de pièces élevé, Trumpeter ne fournit pas de culasse pour le
canon. C'est dommage car les optiques du tireur et du chef de char sont
présentes. Il est donc difficile de laisser les trappes de tourelle ouvertes. Le
canon est en trois parties : deux longueurs et la bouche. Le masque de toile est
en vinyle et suffisant étroit pour de ne pas avoir à coller le tube.
Le livret d'instructions comporte 20 pages et découpe le
montage en 21 étapes. Les schémas sont généralement clairs mais j'ai noté un
oubli de pièces et des manques de précision pour le collage de certaines pièces
en photodécoupe.
Les instructions pour la décoration sont fournies sur une feuille en couleurs.
Des références de peinture dans 5 marques sont données mais seules celles pour
Mr Hobby sont complètes. Deux décorations pour des unités non précisées sont
proposées. La planche de décalques comprend en plus des chiffres pour créer son
propre numéro de tourelle. Une décoration très attirante avec le drapeau
russe et une tête d'aigle est fournie. C'est celle que j'ai choisie.
Malheureusement, je me suis rendu compte après avoir posé les marquages qu'ils
étaient incomplets voire incorrects.
Ce n'est pas la seule erreur de Trumpeter pour cette maquette. En effet, le modèle de T-90 dit à tourelle moulée est un modèle de début de série, il devrait donc avoir l'échappement des T-72 ainsi que les chenilles RMSh. De plus la bouche du canon 2A46 me semble trop longue pour un char de début de série.
Le montage
Il commence par la caisse et le train de roulement. A part le nombre de pièces, il ne présente aucune difficulté. Les disques en photodécoupe représentant les attaches du revêtement antiradiations sont collées à la colle liquide pour plastique. Ne subissant aucune contrainte, elles restent parfaitement en place sans colle cyano. Tous les galets, barbotins et poulies de tension sont montés avec une bague en vinyle qui permet de les mettre en place sans colle. Cela facilite la mise en place des chenilles. Trumpeter fournit des gabarits pour monter les patins. Pour chaque chenille, j'ai assemblé trois longueurs que j'ai mis en place autour du train de roulement pour sécher. Ensuite je les ai retirées pour la mise en peinture.
A l'étape 4 commence le montage du dessus de la caisse.
J'ai affiné les bords de l'épiscope du pilote pour qu'il rentre bien dans son
logement. A l'étape 6, il faut prendre son temps pour assembler les phares et
leurs protections. Celles-ci sont moulées en une seule pièce ce qui est
appréciable. Les pièces transparentes ne sont pas collées à cette étape mais
après la mise en peinture. Il faut cependant vérifier qu'elles s'ajustent sans
difficultés.
A l'étape 8 il faut coller les attaches du tronc de désembourbage. J'ai choisi
de ne pas installer le tronc à cette étape et je pense que c'était une erreur.
Il est difficile d'insérer le tronc quand les supports des fûts de carburant
sont en place.
A partir de l'étape 11 commence le montage des ailes avec
les réservoirs de carburant et les coffres de rangement. Il faut bien limer les
pièces A6. Le pliage des attaches en photodécoupe des coffres et des réservoirs
nécessite plusieurs essais à blanc. Le raccord du tuyau de carburant C28 (pour
les bidons arrière) doit être affiné sinon le tube en vinyle ne pourra pas
s'insérer facilement.
A l'étape 14, il faut coller plusieurs pièces en photodécoupe: PE-A15, PE-B19 et
PE-A8. Les instructions sont vagues et il faut regarder aux étapes suivantes où
elles doivent être précisément collées. A cette étape Trumpeter indique de
mettre en place les tuyaux de carburant des bidons arrière. Mais ils ont oublié
de préciser qu'il faut avant insérer un morceau de cuivre (fourni) pour donner
de la rigidité aux tuyaux.
A l'étape 15 il faut installer les câbles de remorquage. J'ai choisi d'utiliser
une référence Eureka XXL au lieu du fil de laiton torsadé fourni par Trumpeter.
Bizarrement Trumpeter a omis les supports des câbles et ne fournit que les
verrous pour les anneaux. En conséquence, les câbles passent juste devant les
feux de convoi.
A l'étape 16 on commence le montage de la tourelle. L'étape la plus difficile est celle du montage des brouilleurs TShU du système Shtora. L'alignement de toutes les pièces est assez compliqué. La suite du montage demande un peu d'attention car certaines pièces sont très fines. Mais il n'y a pas de difficulté. A l'étape 20 Trumpeter a omis de mentionner les pièces PE-A6 qui sont les attaches du coffre central.
Il faut noter que la tourelle n'est pas maintenue sur la caisse avec des onglets comme sur la plupart des maquettes. Il faudra être précautionneux lors de la manipulation de la maquette.
La décoration
J'ai d'emblée voulu représenter l'engin avec les têtes d'aigle sur les plaques de blindage additionnelles sur les jupes. N'ayant aucune photo de référence, j'ai donc appliqué les décalques selon la notice. Or le numéro de tourelle est faux comme j'ai pu le voir sur une photo que j'ai eue plus tard. Il se trouve que le T-90 de Meng propose la même décoration mais avec certains marquages différents. Je ne sais pas qui a raison.
Pour la peinture, j'ai utilisé les teintes suivantes : XF-78 Wooden Deck Tan, XF-67 NATO Green et XF-1 Flat Black. Les teintes ont été vaporisées à main levée. La patine a été très légère car je voulais montrer un engin en exposition. J'ai donc appliqué des jus dans les creux et fait un brossage à sec sur les teintes sombres ainsi que sur les chenilles.
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07/2019