PT-76B
Ref: Trumpeter #00381 Russian PT-76B Amphibious Tank
Armo #35551 Track links for PT-76 or Shilka

Le PT-76 a été accepté en service en 1952 et la production a commencé la même année. Tout au long de sa vie, le PT-76 a été régulièrement modernisé. La première grande modification a été l'adoption en 1955 du canon D-56TM avec un double frein de bouche et un évacuateur de fumée. Le PT-76 modèle 1955 a été dénommé PT-76B par l'OTAN alors que pour les Soviétiques, le PT-76B n'est apparu qu'en 1962, quand le PT-76 a reçu le nouveau canon D-56TS équipé d'un système de stabilisation 2 axes ainsi que d'autres modifications comme la rehausse de la caisse de 13 cm.
Cette confusion entre les deux types de PT-76B se retrouve dans les différents modèles réduits proposés notamment par Trumpeter.

Le PT-76B est un engin de reconnaissance amphibie. Il peut se déplacer sur l'eau jusqu'à 10 km/h et roule jusqu'à 45 km/h. Son autonomie est d'environ 400 km sans les réservoirs auxiliaires.

Son armement principal est le canon D-56TS de 76,2 mm ayant une portée de 1500 m. L'emport en munitions standard est de 24 obus explosifs, 8 obus perforants et 8 obus à charge creuse. La mitrailleuse coaxiale SGMT de 7,62 mm (remplacé à partir de 1967 par la PKT) dispose de 1000 coups et peut tirer jusqu'à 1000 m de jour. Le PT-76B ne dispose pas d'optique de tir de nuit.

Le PT-76B est protégé contre les armes NBC contrairement aux versions précédentes.

L'équipage est de trois hommes : un pilote, un chef de char/tireur et un chargeur.

Environ 5000 PT-76 de tout type ont été construits et de très nombreux chars ont été exportés dans environ 25 pays. Ainsi le PT-76 a été engagé dans de nombreux conflits durant sa vie opérationnelle en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
Le PT-76 a quitté le service dans l'armée russe en 2015 mais est toujours en service dans 18 pays.

 

La maquette

Trumpeter a sorti deux modèles de PT-76B russes mais cette référence est celle qui correspond le plus au PT-76B russe avec la caisse rehaussée. Cependant, Trumpeter n'a pas modifié l'avant de la caisse qui aurait du être rallongé.

La maquette comprend 5 grappes en plastique gris clair, 2 demi-caisses, 2 chenilles en vinyle, 2 planches de photodécoupe, 1 planche de décalques et 1 morceau de tresse nylon. Le livret d'instructions de 10 pages est complété d'une planche en couleurs pour les 2 décorations proposées.

Comme d'habitude la gravure est de bon niveau et les détails sont assez fins. Les lignes de moulage sont fines sauf pour les bandes de roulement des galets. Les pièces en photodécoupe sont peu nombreuses. Les protections des phares sont plates et donc inutilisables. De plus, une fois pliées, elles ne correspondent pas aux emplacements prévus sur la caisse. La seule option prévue par Trumpeter est l'utilisation ou non du schnorkel. La trappe de la tourelle peut être ouverte mais à l'exception de la culasse du canon, il n'y a rien à montrer à l'intérieur.

 

Le montage

Il commence classiquement par la caisse inférieure et le train de roulement. Comme j'ai choisi d'utiliser des chenilles en résine au lieu de celles fournies dans la boîte, j'ai collé les galets, les barbotins et les poulies de tension contrairement à mon habitude. Les chenilles sont fournies sous forme de tronçons et de patins séparés ce qui permet un enroulement plus facile autour des barbotins et des poulies de tension. Cependant leur assemblage est assez long et demande plusieurs essais à blanc avant d'avoir la bonne longueur

Aux étapes 7 et 8, j'ai collé les grands panneaux d'accès au moteur ainsi que les entrées d'eau latérales du système de propulsion nautique (prévues à l'étape 10). J'ai ajouté les vitres des épiscopes du pilote par l'intérieur de la caisse. Ensuite, j'ai collé les 2 demi-caisses avant de coller les différents détails sur la caisse.

A l'étape 9, il faut ajouter les protections des phares en photodécoupe. Trumpeter fournit des gabarits pour les plier mais les protections ne sont guère utilisables. D'une part, elles sont plates et d'autre part, les pattes de fixation ne correspondant pas aux emplacements prévus sur la caisse. J'ai donc choisi de refaire les protections en tige plastique en me servant de celles de la boîte comme modèle.

A l'étape 12, il faut assembler le câble de remorquage gauche. Trumpeter fournit un morceau de nylon tressé mais j'ai préféré utilisé du cordage pour modélisme naval. La longueur de 12 cm demandée par Trumpeter est trop longue. 11,5 cm sont suffisants. La pièce B1 est creusée, dans la réalité c'est un tube.

A partir de l'étape 16 commence le montage de la tourelle. Sur la trappe B43, il faut ajouter les vitres des trois épiscopes. Un morceau de carte plastique fait l'affaire. Les mains courantes autour de la tourelle sont un peu épaisses et pourraient être remplacées par du fil de laiton plus fin. Le canon de la mitrailleuse coaxiale est creusé.
La culasse du canon est conçue pour être mobile. Cependant quand le masque du canon B3 est en place, tout reste fixe. Le joint du canon en deux parties est assez difficile à poncer en raison de la forme irrégulière du canon et de son évacuateur de fumée.

 

La décoration

J'ai choisi la décoration vert uni avec les drapeaux de l'infanterie navale soviétique mais contrairement à ce que montre Trumpeter je n'ai pas peint les croix blanches typiques de l'opération Danube (invasion de la Tchécoslovaquie).

La teinte de base est du XF-67 NATO Green de Tamiya. Des éclaircies sont effectuées avec la teinte de base mélangée avec un peu de XF-15 Flesh. Un voile de vernis brillant est appliqué avant de poser les décalques. Une fois le vernis appliqué la teinte était très assombrie. Du coup j'ai appliqué plusieurs filtres ocre pour éclaircir l'ensemble de l'engin.

La patine a commencé par les jus brun sombre pour faire ressortir les creux. Des coulures ont été réalisées avec différentes teintes d'huile. Pour finir, un effet de poussière a été fait en appliquant sur les chenilles et les garde-boue du XF-52 Flat Earth très dilué. Sur les parties horizontales, des taches ont été ajoutées pour simuler les salissures aux endroits habituels (plage moteur, autour des trappes de l'équipage ...).

 

Conclusion

En dépit du fait qu'elle ne représente pas avec exactitude un modèle PT-76B, cette maquette est agréable et facile à monter. Les chenilles en résine Armo permettent de monter des chenilles un peu mieux détaillées que celle de la boîte. Je ne pense pas que j'utiliserai à nouveau cette référence malgré un prix intéressant.

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10/2019