Le 9K37M1 Buk (Code OTAN SA-11 Gadfly) est un système de défense antiaérienne moyenne portée comprenant un véhicule de commandement et un véhicule d'acquisition (niveau bataillon), des véhicules d'acquisition et de tir et des véhicules d'approvisionnement et de tir (niveau batterie). Le lanceur est dénommé 9A310M1.

Le système 9K37 a été conçu à partir de 1974 pour remplacer le 2K12 Kub (SA-6 Gainful). Contrairement au Kub, le Buk intègre un radar d'acquisition et de tir qui lui permet d'être autonome.

Le 9K37M1 est une version modernisée entrée en service en 1984. La modernisation a amélioré les performances du radar, la probabilité de destruction et la résistance aux contre-mesures électroniques. Le système d'identification des cibles a également été amélioré et garantit la classification des cibles même en l'absence d'IFF.

Le système 9K37M1 est capable de détecter des cibles jusqu'à 85 km (140 km selon certaines sources) à une altitude de 25000 m et 35 km à une altitude de 100 m. Les cibles peuvent être engagées entre 3 et 42 km pour un avion à une altitude entre 15 m et 25000 m, entre 3 et 20 km pour un missile tactique à une altitude entre 2000 m et 16000 m. Le système est capable d'engager des cibles terrestres.

Le véhicule de rechargement peut transférer ses missiles au lanceur en 13 minutes et être lui-même rechargé en 15 minutes. Le véhicule peut également tirer ses missiles mais il doit être contrôlé par le radar d'un véhicule de tir.

Le 9K37M1 tire le missile 9M38M1. Celui-ci mesure 5,5 m de long et pèse 690 kg dont 70 kg pour la charge active qui contient 8000 projectiles. L'explosion est déclenchée par une fusée de proximité commandée par radar. La probabilité de destruction est de 90-95%.

Le Buk dans ses différentes versions a été engagé en 2008 en Ossétie du Sud, en 2014 dans l'est de l'Ukraine où un avion civil a été abattu, en Syrie depuis 2018.

Le Buk est en service dans 17 pays dont les principaux utilisateurs sont la Russie, l'Ukraine, l'Algérie et la Syrie.

La maquette

Sortie par Meng en 2018, la maquette représente la première évolution du Buk. Elle comporte 10 grappes de plastique beige, 2 demi-caisses, la partie supérieure de la plateforme de tir, 1 grappe de pièces transparentes, 1 grappe de pièces en vinyle, 1 planche de photodécoupe, 1 planche de décalques, des bagues nylon et 1 livret d'instructions de 28 pages. Les chenilles sont du type à patins individuels et sont fonctionnelles comme la suspension grâce à des barres de torsion.

Le moulage est propre, le niveau de détail est excellent. Les pièces demandent un nettoyage minimal. Les lignes de moulage sont très fines. Plusieurs marques d'éjection sont mal placées notamment à l'intérieur des volets du compartiment de pilotage. Toutes les trappes sont des pièces séparées cependant aucun intérieur n'est fourni.

La notice est claire dans l'ensemble et ne comporte pas d'erreurs. Il faut choisir la décoration dès le début du montage car la version finlandaise comporte quelques différences qui sont bien décrites par la notice. Quelques indications de peinture sont fournies pour certains détails. Le montage des chenilles nécessite 113 patins par chenille. L'assemblage se fait grâce à un gabarit permettant le montage de 7 patins d'un coup. Ceux-ci sont solidarisés grâce à un axe inséré sans colle.

Le montage

La caisse

L'étape 1 concerne les galets, poulies de tension et barbotins. La bande roulement des galets est poncée pour éliminer les joints de moulage.

A l'étape 4, les barres de torsion sont installées. Celles-ci sont fonctionnelles.

A l'étape 5, les galets et les poulies de tension ne sont pas installées. Les barbotins sont mis en place car il faut coller les systèmes de nettoyage de boue C10 et C11.

A l'étape 7, il faut peindre en noir l'intérieur de la caisse sous la grille moteur B30  (mentionnée à l'étape 9).

A l'étape 10, les phares sont installés mais les vitres ne sont pas collées.

A l'étape 11, Meng donne l'option de laisser les volets du pilote ouverts. Comme l'intérieur est vide, j'ai collé les volets fermés.

A l'étape 12, le support du rétroviseur n'est pas collé pour éviter la casse. Les vitres des épiscopes G4 reçoivent une couche de noir sur la face interne avant le collage.

A l'étape 15, il faut choisir entre les 2 verrous de tourelle (position route ou position de tir).

A l'étape 16, le montage du câble doit commencer du côté de la protection des phares droit. Cette étape conclut le montage de la caisse.

La tourelle

Les étapes 18 à 21 concernent l'assemblage de la coque de la plateforme avec ses nombreuses trappes. Les ajustements sont parfaits.

A l'étape 22, il faut assembler le vérin pour la rampe de lancement. Il est nécessaire d'élargir le trou pour le piston C28 (étape 31).

A l'étape 23, il faut respecter l'ordre d'assemblage des pièces D43 et D6.

Les étapes 24 à 26 n'appellent aucun commentaire.

A l'étape 27, j'ai collé le viseur optique en position horizontale car il ne restait pas en position.

Les étapes 29 et 30 concernent les deux rampes de lancement et sont symétriques. Il faut bien éliminer les joints de collage sur les bras principaux. Sur les sous-ensembles G et L, il faut bien veiller à ce que les pièces A59, A50 et A 51 soient bien parallèles. Les câbles H1 en vinyle se collent avec de la colle pour plastique standard.

A l'étape 31, les rampes sont mises en place. Encore une fois Meng indique un ordre d'assemblage des différents éléments qu'il faut respecter. Les extrémités des câbles H1 sont insérées à l'arrière des rampes. Bizarrement le vinyle était cassant et deux câbles ont été cassés lors de la mise en forme et ont été recollés à la colle cyano. Pour une raison inconnue, les rampes de missiles ne reposent pas sur leurs supports. Cela m'a contraint de les représenter en position de tir.

A l'étape 32, pour pouvoir lever la rampe de missiles il est nécessaire de laisser les pièces à la base de l'antenne (C3 et C15) mobiles.

Les missiles sont montés à l'étape 36. Le corps étant en deux parties, il est nécessaire de bien éliminer le joint de collage. L'installation des ailerons ne pose pas de problème. Les missiles ne sont pas collés à  ce stade pour faciliter la mise en peinture et la pose des décalques.

La décoration

Meng propose 3 décorations : un camouflage 3 tons russe, un camouflage 4 tons finlandais et un camouflage pixel ukrainien. C'est ce dernier que j'ai choisi. Le principal problème a été de découpé les innombrables masques pour réaliser les zones.

La couleur sable (XF-60) a été vaporisée en premier avant d'être masquée. Ensuite le brun (XF-9) et le gris sombre (XF-69) ont été appliqués. Pour finir le vert (XF-67) a été vaporisé sur tout l'engin. Les différents détails ont été peints selon les indications de la notice. Les bandages de galets ont été peints en XF-85 et les chenilles ont été peintes en XF-84. Les missiles ont été peints en XF-67 éclairci de XF-3. La tête est peinte en blanc et l'anneau couleur métal en X-11. Les ailettes à l'arrière sont peintes en XF-20 éclairci avec du blanc.

Une couche de vernis brillant a été appliqué avant de poser les rares marquages sur l'engin et les stencils sur les missiles. Pour ces derniers, tous n'ont pas été posés. Certaines bandes droites ne peuvent pas s'adapter aux parties incurvées du corps du missile.

La patine a commencé par la vaporisation de différentes teintes terre sur le train de roulement et le bas de la caisse. Ensuite les chenilles ont été assemblées. Le reste de l'engin a reçu un jus brun sombre pour faire ressortir les détails puis plusieurs voiles de couleur terre claire ont été vaporisés pour donner un aspect plus mat. Des coulures ont été réalisées avec diverses teintes de crayons aquarelle.

Conclusion

Meng a réalisé un superbe modèle facile à monter même si les rampes des missiles demandent un peu d'attention. Le camouflage pixel ukrainien sort de l'ordinaire mais n'est pas facile à masquer. La tourelle a tendance à tourner librement sur la caisse ce qui demandera de la prudence lors des manipulations ou des déplacements.

Click on a thumbnail to see the full sized picture

Index