SKOT-2A
référence : Armo#35006

Le SKOT-2A est une version améliorée du SKOT (Średni Kołowy Opancerzony Transporter ce qui signifie “transport blindé à roues moyen”) qui est la version polonaise de l'OT-64 tchèque.
Le premier prototype fut conçu en1959. En 1961 la première série expérimentale fut produite et grâce à un accord de coopération entre la Tchécoslovaquie et la Pologne, la production conjointe démarra. L'OT-64 entra en service dans les armées des deux pays en 1964.

Ses caractéristiques comprennent une transmission 8 roues motrices, deux essieux directionnels à l'avant, un système centralisé de réglage de la pression des pneumatiques. Il était propulsé par un moteur diesel Tatra refroidi par air qui autorisait une vitesse sur route jusqu'à 100 km/h.
L'engin est entièrement blindé, assurant la protection de l'équipage et du groupe de combat contre les projectiles de petit calibre et les éclats d'obus. De plus, il était protégé contre la menace NBC grâce à un système de ventilation avec surpression.

Le SKOT-2A est équipé de la tourelle du BRDM-2 qui fut conçue à la fin des années 60. La tourelle montée sur une plateforme surélevée est armée d'une mitrailleuse lourde KPV de 14,5mm et d'une mitrailleuse légère coaxiale PKT de 7,62mm. Avec elle, le nombre de soldats transportés a été diminué de 18 à 10.

Le kit sorti par Armo comprend 139 pièces en résine et environ 80 en photodécoupe. Il est livré dans une boîte en carton solide avec les pièces en résine principales enveloppées dans du film à bulles et les autres enfermées dans des sacs refermables. Les pièces en photodécoupe fabriquées par Part sont sur une grande planche et une autre plus petite. Il n'y a pas de décalques fournis. Les instructions consistent en trois schémas, chacun sur une page A4, qui représentent les trois étapes de montage. Aucune numérotation de pièces n'est fournie ce qui va s'avérer délicat pour l'assemblage des 100 pièces du dessous du châssis.

La résine jaune pale est facile à travailler. Les détails sont généralement bons avec un moulage satisfaisant. Cependant la caisse supérieure a souffert d'un moule déchiré qui a provoqué de vilaines lignes de moulage sur le haut des flancs. La plupart des pièces du châssis comportent des résidus de moulage qui demande un travail de nettoyage.

Le montage commence par trier les différentes pièces. Une étude sérieuse des instructions est nécessaire pour se rendre compte des différences entre certaines pièces très proches les unes des autres principalement pour celles du châssis.

La caisse inférieure

J'ai commencé par assembler les deux demi-caisses. J'ai d'abord du mettre la caisse supérieure dans l'eau chaude pour lui redonner sa forme originale. Quand ceci a été fait, je me suis concentré sur le châssis. J'ai décidé de monter chaque essieu séparément. Faites attention à coller les cardan de sortie de boîte de transfert avant de coller les gros supports de bras de suspension sinon ce sera par la suite impossible.

Ensuite j'ai testé l'assemblage des essieux avant sans coller les arbres de transmission. Ce fut la bonne solution car il n'y a aucun tenon ou équivalent pour donner aux pièces le bon angle. Une fois satisfait, j'ai définitivement collé les essieux et je suis passé à ceux de derrière. Le processus était très similaire mais il faut tenir compte des arbres de transmission et la boîte de transfert des hydrojets.

Afin d'avoir les huit supports de roues alignés, j'ai du tricher un peu avec l'inclinaison des bras de suspension. J'ai terminé en ajoutant les bielles de direction faites en tige de plastique car celles en résine étaient soit trop courtes soit complètement tordues.

Avant de passer au dessus de la caisse, j'ai ajouté les protections des hydrojets. Les mettre correctement en forme a été un vrai défi puisque Armo n'a fourni aucun patron du tout. Cela a été un véritable jeu de devinettes !

La caisse supérieure

Le nombre de pièces est relativement bas comparé à celui du châssis mais le diable se cache ailleurs. En fait, il y a un tas de problèmes. Les trappes du compartiment troupes, celles du pilote et du chef d'engin, les portes latérales ont nécessité d'être ajustées d'une façon ou d'une autre. Cela n'a pas été difficile mais fastidieux. Le pare-lame a été le problème suivant. Il bascule grâce à deux bras de chaque côté. Malheureusement, un point d'attache manque sur la caisse inférieure et un autre est mal placé sur le pare-lame. La première chose à faire est d'ajouter celui sur la caisse en collant un morceau de tige plastique à chaque extrémité de la tige qui court le long de la partie avant de la caisse. Le second demande d'abord de coller une pièce triangulaire en haut des côtés du pare-lame. Cette pièce prolonge le pare-lame vers le bas avec un angle. Ensuite, il faut ajouter le bout de tige plastique comme pour celui sur la caisse.

Maintenant, il ne reste qu'à fixer les outils et leurs attaches en photodécoupe. Notez que les instructions donnent de fausses indications sur les emplacements et le nombre des pelles et des pioches. Il est utile de trouver des photos sur internet (voir les références plus bas).

La tourelle est la partie facile. Quelques attaches de sangles en résine étaient endommagée, j'ai donc du en refaire en fil métallique fin. La pièce en photodécoupe s'adapte parfaitement et il faut juste s'assurer que les canons des deux mitrailleuses soient bien parallèles.

L'arrière de l'engin

C'est la dernière étape qui ne concerne que 9 pièces ! Les grandes portes nécessitent un ponçage car elles sont trop larges. Une charnière sur trois a été également poncée. Le montage s'achève par la mise en place des protections des feux arrière. Une fois encore, il faut deviner la forme correcte en particulier pour celles du haut qui sont arrondies.
J'ai terminé en fabriquant les poignées de portes qu'Armo a oubliées.

La peinture

J'ai démarré avec une base de Field grey Tamiya. Une fois sèche, j'ai appliqué de la laque car je voulais tester cette technique.

Ensuite, j'ai vaporisé un couche de NATO green Tamiya . Après avoir donné un léger effet d'usure au véhicule, j'ai appliqué un jus d'huile noire sur lequel j'ai peut-être un peu trop forcé. Ensuite, j'ai utilisé la technique des pointes d'huile pour casser l'aspect monotone de la couleur unique. J'ai utilisé des teintes plus claires sur le toit que sur les flancs du véhicule.

J'ai passé une couche de vernis brillant pour poser les décalques provenant d'une ancienne référence Dragon.

Par la suite, j'ai appliqué la boue sur le bas du châssis. La boue est un mélange de pigments ocre, sienne naturelle et brun Van Dyck et de diluant Tamiya. Une fois sec, j'ai mis en place les roues qui avaient subi le même traitement sur leurs deux côtés.

La dernière étape a consisté à vaporiser à l'aérographe de la boue très diluée sur tout le véhicule. Avant qu'elle ne sèche, j'ai brossé les surfaces verticales de haut en bas avec du diluant pour créer un effet de salissures.

Conclusion

Ce kit permet de représenter un modèle original mais pas totalement conforme au vrai. Armo a, en effet, fait quelques erreurs dans la forme et la taille de certaines pièces, en particulier sur le toit. Les instructions sont très complexes et manquent d'explications ce qui ne met pas ce modèle à la portée des débutants.

Références

http://www.warwheels.net/OT64c1INDEX.html

http://www.militaryphotos.net/forums/showthread.php?95226-Polish-Military-Museum/page2

http://svsm.org/gallery.html

         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
     
         
 

Index