AMX 30B
Réf : MENG  TS-003

Maquette, texte et photos : Joseph BERTUCCI

 

Historique:

En raison de la documentation et des articles disponibles ainsi que de la sortie de livres sur le char, je ferai une synthèse simplifiée.
En 1950, l’AMX 50 est abandonné au profit d’un type totalement différent, l’AMX 30. Ceci découle en 1956 de la collaboration commune entre la France, l’Allemagne et l’Italie afin de rationaliser le développement d’un char plus mobile, plus léger et mieux armé pour la défense, à ne peser que 36 tonnes.
Suite à certains désaccords entre la France et l’Allemagne, chacun décidera de construire son propre char alors que l’Italie s’équipera de chars américains.

L’AMX 30 a été l’un des premiers chars de combat moderne intéressant à avoir incorporé dans sa conception de nombreuses idées nouvelles « pour l’époque » face à aux autres chars contemporains des années 1960 et 1970. Cela signifiait qu'il ne pouvait pas être lourdement blindé en raison des progrès réalisés dans le développement de missiles antichar guidés et les ogives à charge creuse qui pourraient perforer tous les blindages.

L'Atelier de Construction d’Issy-les-Moulineaux (AMX) se verra confier la conception et le développement, les 2 premiers prototypes sortiront en 1960. Sept autres blindés sortiront des chaînes de fabrication jusqu'en juillet 1963... la production pour l'armée française était lancée.
L’armement principal est un canon de 105 mm, efficace en antichar jusqu'à 3000m (obus charge creuse F1 nommé aussi "obus G") et en anti-personnel jusqu'à 3500m (obus explosif ). La cadence de tir est de 7 -8 coups/minutes.
L’armement secondaire est une mitrailleuse de 12,7 ou un canon de 20 pour tir à terre ou auto défense anti-aérienne (1500m à 2000m), et une AA-NF1 sur le tourelleau du chef de char.
Equipé d’un moteur Hispano-Suiza poly carburant HS-110 de 680cv, il peut atteindre une vitesse maxi sur route 65km/h, moyenne et en tout terrain 35km/h ; avec une autonomie de 500km à 600km sur route, en combat 16h (essence) et 19h (diesel).
L’équipage est constitué d’un chef de char chargé de l'acquisition des objectifs et de la télémétrie, d’un tireur chargé du pointage et du tir, d’un chargeur s'occupant de l'alimentation des armes et éventuellement du réglage des postes radios et d’un pilote chargé de la conduite.

La maquette

La boîte est un véritable « Box-art » tant en qualité qu’en quantité. Le plan riche en couleurs est un petit fascicule bien détaillé.
Les pièces sont finement moulées et gravées, un supplément de pièces est prévu pour …on suppose pour le B2 ?..... Justement c’est là que le plan à une faille, il manque des instructions sur des montages spécifiques, ainsi que des pictogrammes de collage. Un débutant sera vite perdu. Une planche de décalcomanies et une de  photodécoupe sont fournies.
Le plan couleur présente deux modèles : un vert armée et un 3 tons OTAN ( en sachant que cette dernière présentation a été utilisée à partir des années 90 sur  les AMX 30B2 et non sur le B )

Une nouveauté pour un fabricant comme Meng,  il fournit un appareil pour assembler les patins de chenilles. Si Meng vante sur sa publicité la mobilité poussée à l’extrême des trains de roulement chenillés, il aurait fallu pour que cela fonctionne une chenille vinyle ou métallique. En réalité, la fragilité des patins ne permet pas cette fantaisie, le reproche que l’on peut faire (c’est un des points faibles important) c’est l’assemblage et le montage qui demande du sang-froid et de la dextérité. Les galets sont conçus comme le fait Tamiya.

Le  montage se fait aisément et est bien étudié, notamment au niveau du canon qui reçoit une culasse complète ainsi que les cannelures à la bouche du canon. Les barres de torsion fonctionnelles permettront d’adapter la chenille au mouvement de terrain.
Au niveau de la tourelle, la présence de lignes de moulage, de picots mal placés nécessiteront un ponçage.  Le coffre de nuque est bien reproduit ainsi que les grilles d’aération latérale. Dans son ensemble la maquette est à la hauteur des espérances de certains, elle a une finesse dans les détails qui feront oublier les points négatifs. L’assemblage est à la portée de tous.
La maquette une fois apprêtée sera peinte en vert sans nom de baptême. L’échappement a été volontairement représenté rouillé avec exagération pour tester ma fabrication, ce qui n’est pas le cas dans la réalité.
Le travail le plus pertinent a été de reproduire au plus proche de la réalité les phares et les épiscopes.

En conclusion, j’aurais aimé une planche de photodécoupe un peu plus garnie ainsi qu’une planche de décalcomanies mieux renseignée sur l’identification des régiments. Cette maquette chinoise est agréable à construire et fidèle au modèle. Meng est à la hauteur des grands fabricants et nous réservera des surprises dans les années à venir.

         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
     
         
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