L'AMX 13 a été conçu comme un char aérotransportable par les ateliers d'Issy les Moulineaux ce qui a déterminé sa taille réduite et son poids léger pour pouvoir embarquer dans les avions de transport.
Cependant, le projet de char aérotransportable a rapidement été abandonné et l'AMX 13 a été affecté aux unités blindées de reconnaissance.

Sa conception comprenait plusieurs innovations comme la tourelle oscillante et un chargeur automatique qui permettait de limiter l'équipage à trois hommes. Son armement principal était le canon SA50 de 75 mm dérivé de celui du Panther. Le chargeur automatique était alimenté par deux barillets de 6 cartouches perforantes situés à l'arrière de la tourelle. Le rechargement des barillets s'effectuait par le toit de la tourelle. Le chargement manuel était possible et il était obligatoire pour les cartouches explosives.

L'armement secondaire comprenait initialement une mitrailleuse coaxiale MAC 31 de 7,5 mm.

Produit à partir de 1951, l'AMX 13 a connu quatre types de châssis différents (2A, 2B, 2C et 2D) et 2 programmes de remise à niveau (1R et 2R) pour les châssis 2A à 2C. La tourelle a également évolué notamment pour la commande de tir mais aussi pour recevoir le canon de 90 mm ou des rampes de missiles antichar SS 11.

L'AMX 13 a connu une longue vie opérationnelle dans les forces françaises mais également au sein d'armées étrangères où il est toujours en service en 2017. Environ 7700 chars ont été construits. L'AMX 13 a également été la base d'une vaste famille d'engins comprenant des VTT, des engins du génie, des véhicules sanitaires, des canons automoteurs et antiaériens et un véhicule de dépannage.

La maquette

La maquette produite par Tamiya est livrée dans la boîte habituelle contenant 4 grappes de plastique beige clair, 1 caisse, 1 tourelle supérieure, des chenilles en vinyle, des bagues en nylon, 1 planche pour la grille photodécoupée, 1 planche de décalques, 1 livret d'instructions et 1 feuillet historique.

Le moulage est impeccable sauf pour la tourelle sur laquelle Tamiya a représenté une texture de fonderie qui n'existe pas. Le niveau de détail est très bon même si Tamiya a parfois simplifié certains détails. La maquette présente un char du modèle 2A mais ayant subi un programme de rénovation (1R) avec l'addition des phares IR et l'ajout d'une plaque de blindage sous la pointe avant. Le modèle de chenilles à patins de caoutchouc place le char dans les années 60. Tamiya a commis quelques erreurs qui seront mentionnées plus tard.

Une seule grille en photodécoupe est fournie alors qu'il en faudrait 5 au total. C'est certainement le point négatif de cette référence.

La planche de décalques permet deux décorations mais elle est incomplète pour le char Duroc et la seconde immatriculation est fantaisiste.

Le montage

Pour un maquettiste pressé, il ne faudra pas plus de deux jours pour monter la maquette sans correction. L'assemblage est parfait et je n'ai utilisé du mastic que pour modifier l'angle du canon.

Le train de roulement est très simple à monter. La face arrière des galets reçoit une bague nylon pour rester mobile. Les soudures sur la face externe sont trop nettes par rapport aux vraies. Les chenilles ne sont pas montées à ce stade.

A l'étape 2, le crochet de remorquage n'est pas du bon modèle mais Tamiya n'offre pas d'autre option.

A l'étape 8, il est conseillé de peindre en noir l'intérieur du ventilateur moteur C74. Les ergots sur les garde-boue arrière peuvent être laissés en place pour y coller des catadioptres. En effet, selon les photos de référence, ceux-ci étaient souvent à l'arrière lorsque les phares IR étaient installés.
Il faut aussi ajouter des rectangles de carte plastique pour figurer les vitres des épiscopes du pilote.

A l'étape 9, il faut affiner les grilles de protection de la sirène et du rétroviseur.

A l'étape 12, je conseille de peindre les vitres des phares puis de les masquer avant l'installation sur la caisse. En effet, lorsque leur protection sera collée (à l'étape 14) il sera très difficile d'accéder aux vitres. Ces protections C29 et C30 devront être affinées.

A partir de l'étape 16 commence le montage de la tourelle. L'angle du canon est trop prononcé à mon goût donc j'ai décidé de le rectifier en abaissant le canon. Pour cela, j'ai collé le corps oscillant sans le soufflet anti-poussière. Une fois sec, j'ai mis en place le soufflet de l'avant vers l'arrière et j'ai comblé l'espace avec du mastic.

A l'étape 20, j'ai ajouté les vitres des épiscopes avec des rectangles de carte plastique. Les viseurs auxiliaires A10 sont pleins et mériteraient d'être remplacés par des pièces en photodécoupe.

A l'étape 21, je n'ai pas utilisé l'appareil de décontamination NBC C78. Son support n'est pas juste.

La figurine n'est pas utilisée car elle n'est pas correcte pour un chef de char français.

La décoration

La teinte de base est un mélange de XF-13 JA Green, XF-15 Flesh, XF-58 Olive Green et XF-3 Flat Yellow. Un filtre d'ocre est appliqué en insistant sur la surfaces horizontales. Ensuite, les marquages sont apposés. Tamiya ne fournit qu'un seul décalque Duroc, il faut donc en faire un second. J'ai aussi ajouté les marquages SNCF en peignant les disques blancs. Les chiffres 3 sont des décalques.
Ensuite, la patine est réalisée avec de nombreux voiles de XF-57 Buff. Quelques coulures et taches d'huile ou de graisse sont ajoutées avec du X-19 Smoke.

Les chenilles sont peintes en XF-84 Dark Iron et reçoivent de nombreux jus dans diverses teintes. Les patins en caoutchouc sont traités au XF-69 NATO Black. Une fois patinées, elles sont installées et l'effet de fléchissement est obtenu en fixant une tige métallique dans le flanc du char.

Conclusion

Tamiya a réalisé un très bon modèle qui est facile à assembler. Les pinailleurs pourront corriger les quelques erreurs et ceux qui n'aiment pas les chenilles en vinyle ont plusieurs références à leur disposition.

Pour ma part, je regrette que Tamiya n'ait pas fourni l'option des phares initiaux ce qui aurait permis d'avoir un modèle différent des modèles Takom.

05/2017