AML 60
ref: Takom #2084 French Light Armoured Car AML 60

L'automitrailleuse légère a été conçue sous l'appellation AML 245 par Panhard dans les années 1950 pour remplacer les automitrailleuses Ferret. La production a commencé en 1959 et les premières livraisons ont eu lieu en 1960.

Les premières AML étaient uniquement équipées de la tourelle Havre HE 60-7 équipée d'un mortier canon de 60 mm et de deux mitrailleuses AA52 de 7,5 mm. Plus tard, une nouvelle version de tourelle, HE 60-12, a été produite avec une seule mitrailleuse de 12,7 mm à la place des deux AA52.

Le mortier de 60 mm est chargé par la culasse. Il avait initialement une portée de 300 m en tir tendu et de 1600 en tir indirect. L'introduction de nouvelles munitions a étendu la portée à 2650 m avec un obus explosif. Le mortier pouvait tirer les types de munitions suivants : obus explosif, obus éclairant, obus anti-blindé et obus d'exercice. 53 coups pouvaient être embarqués dans la version combat et uniquement 32 dans la version de commandement.

Quelle que soit la tourelle, elle est pointée manuellement et peut tourner sur 360°. Sur la tourelle HE 60-7, le mortier pouvait être pointé en site de -15° à +76° alors que les mitrailleuses AA52 ne pouvaient être pointées qu'à +60°. Sur la tourelle HE 60-12, le mortier et la mitrailleuse de 12,7 pouvaient être pointés de -11° à +76°.

Deux phares de recherche sont installés sur la tourelle. Le premier est asservi aux mitrailleuses, le second est utilisé manuellement par le chef de voiture.

Grâce à sa transmission intégrale permanente et son poids de moins de 5 tonnes l'AML avait une bonne mobilité. Les deux éléments de franchissement stockés à l'avant lui permettaient de franchir des fossés de 1,10 m. Avec huit éléments, la capacité  de franchissement allait jusqu'à 3,20 m.

L'AML a un équipage de 3 hommes : le pilote, le chef de voiture-chargeur et le tireur.

L'AML dans toutes ses versions est restée en service dans l'armée française jusque dans les années 1990 et de nombreux pays l'utilisent encore en 2021. Environ 4000 AML de tout type ont été construites et ont servi dans plus de 30 nations. L'AML a été utilisée au combat à de nombreuses occasions en Afrique (en particulier par l'armée française) mais également au Proche-Orient (Liban, Koweit) et en Amérique du Sud (Malouines). L'AML a également été fabriquée et modifiée par l'Afrique du Sud sous l'appellation Eland. D'autres version armées d'un canon de 90 mm ou d'un canon de 20 mm ont également été produites.

 

La maquette

Sortie en 2017 par Takom, la maquette est composée de quatre grappes de plastique gris clair, d'une grappe de pièces transparentes, d'une caisse inférieure, d'une coque de tourelle, de cinq pneus en vinyle, d'une petite planche de décalques et d'un livret d'instructions.

Le moulage est correct et le niveau de détail est très bon. L'assemblage est bon mais certains éléments comme les caissons arrière demandent de l'attention pour être parfaitement alignés. La maquette est exacte mais représente un modèle tardif avec des caractéristiques purement françaises (appareil de décontamination de 2,5 l et plots de fixation des supports des filets de camouflage).

Les deux types de tourelle HE 60-7 et HE 60-12 sont réalisables. La direction est orientable et les roues peuvent tourner. Si toutes les trappes peuvent être ouvertes, aucun intérieur n'est fourni.

La notice comporte 14 pages dont 8 consacrées au montage et 2 à la mise en peinture. Les instructions sont claires mais quelques pièces sont parfois oubliées. Les 4 décorations proposées permettent de représenter 2 AML espagnoles au Sahara espagnol dans les années 1970, 1 AML sénégalaise (mal repertoriée comme française) et 1 AML portugaise. Les références de peinture sont dans la gamme Ammo MIG.

 

Le montage

Il commence par la partie arrière de la caisse. A l'étape 2, Takom a oublié une butée de suspension E10.

A l'étape 3, j'ai du combler un petit espace entre le caisson H20 et la caisse avec un peu de mastic.

Les étapes 4 et 5 permettent de monter les éléments de la direction.

A l'étape 6 Takom a également oublié une butée de suspension E10.

A l'étape 7 il est conseille de vérifier l'alignement horizontal des supports des éléments de franchissement E35 et E36 avant que le collage soit définitif.

Les étapes 8 à 11 n'appellent pas de commentaires.

A l'étape 12, j'ai creusé le diffuseur de l'extincteur. Il est conseillé de renforcer le phare IR E8 avec un petit morceau de tige laiton. Les supports des phares IR G31 et G30 (étape 13) ne sont pas utilisés. Les trous de positionnement sur les ailes sont donc bouchés.

A l'étape 13, les roues sont assemblées mais ne sont pas collées aux bras de suspension pour faciliter la peinture. La fine ligne de moulage sur les pneus en vinyle est éliminée avec la pointe d'un fer à souder.

A l'étape 14, il faut coller le toit de la caisse. Je pense que cela pourrait se faire dès l'étape 7 quand les coffres arrière viennent d'être collés.

A l'étape 17 je n'ai pas collé les rétroviseurs pour éviter la casse durant la mise en peinture.

A l'étape 18 j'ai ajouté les sangles de maintien des éléments de franchissement avec de la bande cache.

A l'étape 19, si vous ne représentez pas une AML française, il ne faut pas coller l'appareil de 2,5 l E18. De même si vous utilisez le support de nourrice à carburant, il faut représenter le support circulaire de la roue de secours. Takom a uniquement représenté les trois tiges sur lesquelles sont vissés les boulons.

A partir de l'étape 20 le montage de la tourelle commence par la mise en place à l'intérieur des épiscopes. Je suis ensuite directement passé à l'étape 23 pour assembler le masque de la tourelle avec les armes avant de coller les deux coques de la tourelle. Le masque doit pouvoir être mobile mais lors du collage de la pièce F5 à l'étape 24 j'ai aussi collé le masque par erreur. Cependant ce n'est pas un vrai problème car cela permet de représenter le phare de recherche réellement asservi au masque ce qui n'est pas prévu par Takom à l'origine.

Quand la tourelle est assemblée, les différents détails sont ajoutés ce qui concerne deux étapes seulement. A l'arrière de la tourelle il y a deux butées pour la partie arrière de la trappe. Si vous n'utilisez pas la bâche F19 fournie par Takom il faut coller sur le dessus des butées des disques de 0,8 mm qui représentent le tampon en caoutchouc.

A l'étape 24 Takom a mal nommé la pièce E9 en E6. L'erreur est facile à détecter.

Le montage est terminé. Les roues ne sont collées qu'après la peinture.

 

La décoration

J'ai choisi de représenter une AML espagnole sable appartenant au groupe saharien léger II du Tercio IV "Alejandro Famesio". La teinte de base est un mélange de XF-59 Desert Yellow et XF-57 Buff. Ensuite des éclaircies ont été faites en ajoutant du Buff à la teinte de base. Enfin les détails ont été peints à la main avec une teinte encore éclaircie avec du blanc. Une couche de Klir a été vaporisée pour appliquer les décalques. Comme elle a assombri l'engin, j'ai à nouveau éclairci celui-ci avec un filtre d'huile blanc.

Pour la patine, j'ai utilisé un lavis brun sombre autour des différents détails. J'ai également créé des coulures toujours avec du brun sombre. L'effet poussière a été réalisé avec des pigments Ammo Mig North Africa Dust et Syrian Ground. Les pneus en vinyle sont brossés avec de la laine d'acier pour supprimer le côté brillant puis sont patinés uniquement avec des pigments. Pour éviter les réactions entre la jante plastique et le pneu, la jante est entièrement peinte puis protégée par une couche de Klir.

 

Conclusion

L'AML est un modèle simple et rapide à monter grâce à sa conception et au petit nombre de pièces. En tant que Français, je regrette l'absence de décoration française pour cet engin caractéristique des unités de reconnaissance. Néanmoins les décorations originales permettent d'avoir des engins moins communs.

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02/2021