Le Puma est un véhicule de combat d'infanterie développé à partir de 2002 pour succéder au Marder au sein des unités mécanisées de la Heer. Les premiers exemplaires ont été livrés pour une série de tests en 2010. Le Puma est officiellement entré en service en 2015. Environ 350 véhicules équipent la moitié des bataillons mécanisés allemands.

Le Puma est conçu pour réduire sa silhouette et optimiser la protection. L'ensemble du personnel embarqué est dans la caisse et la tourelle est téléopérée. Le pilote est à l'avant de la tourelle, le chef d'engin et le tireur sont face à face sur le côté droit. Le Puma transporte également 6 fantassins équipés.

L'armement principal est un canon automatique de 30 mm ayant une portée de 3000 m et une cadence de tir de 200 coups/minute. Les deux types de munitions utilisées sont : obus sous-calibré anti-blindé et obus fusant à énergie cinétique programmable. 200 coups sont prêts à l'emploi et 200 autres sont stockés.

L'armement secondaire est une mitrailleuse co-axiale de 5,56 mm MG4 (et prochainement une MG5 de 7,62 mm) pouvant tirer jusqu'à 1000m à une cadence de 850 coups/minute. 1000 coups sont prêts à l'emploi et 1000 stockés.

La protection de l'engin est assurée par un blindage modulaire AMAP résistant à la munition de 14,5 mm et un blindage additionnel sur le toit capable de résister aux éclats d'artillerie et aux sous-munitions. Le Puma dispose du système d'auto-protection MUSS contre les missiles antichar et est également conçu pour résister aux mines antichar jusqu'à 10 kg.

Le chef d'engin et le tireur disposent d'une caméra thermique, d'une caméra grand angle et d'un télémètre laser. Le Puma dispose de la capacité hunter-killer. 5 caméras CCD permettent également aux fantassins embarqués d'avoir une bonne vision de la situation.

Le Puma est actuellement en service uniquement dans l'armée allemande et n'a encore jamais été déployé en opérations.

La maquette

Sortie en 2018 par RFM, elle comporte 11 grappes de plastique beige, 1 grappe de pièces transparentes, 1 planche de photodécoupe, 1 morceau de câble en laiton et 1 planche de décalques. Les instructions sont contenues dans un livret de 20 pages comportant un schéma de camouflage et une présentation des différentes grappes.

Le niveau de détail et la gravure sont excellents. Les lignes de moulage sont fines et le travail de préparation reste limité. Les ajustements sont généralement bons mais demandent un peu d'attention notamment à l'avant pour les plaques au-dessus des barbotins. RFM offre la possibilité de laisser les trappes mobiles ainsi que plusieurs optiques.

Plusieurs pièces en photodécoupe sont délicates à poser en raison de l'imprécision des instructions et de l'absence de repère sur les pièces en plastique. Le support de la caméra au-dessus de la rampe arrière est surdimensionné et empêche sa mise en place correcte entre les barres.

Concernant la décoration, le schéma n'est pas juste et il est conseillé de se référer à  celui de Revell ainsi qu'à des photos de références notamment pour les couleurs de nombreux détails.

Le montage

Il commence par la tourelle et en particulier le canon. Je conseille de peindre l'intérieur de la structure avant de monter celle-ci. Sur la pièce F27 l'ergot de positionnement est très fin. Il est préférable de le remplacer par un morceau de tige métallique.

A l'étape 3, le pliage de la pièce en photodécoupe Y8 est fastidieux. De plus il n'y aucun repère pour la coller à sa place.

A l'étape 4, RFM offre l'option de monter l'emplacement de la mitrailleuse co-axiale ouvert en utilisant des pièces différentes.

A l'étape 5, il faut ajouter un câble derrière la bouche du canon. Les instructions sont vagues sur le bon positionnement. L'extrémité du câble doit être inséré dans le premier trou rond de la structure.

A l'étape 6, il y a une nouvelle pièce en photodécoupe Y10 à coller sans instruction précise.

Le montage de la tourelle s'achève à l'étape 9 sans problème particulier.

Le montage de la caisse commence par le train de roulement qui est traité dans les étapes 10 à 13 sans difficultés. Je conseille toutefois de ne pas coller tout de suite les bavettes Y14 pour faciliter les manipulations ultérieures. Les pièces transparentes peuvent être peintes avant d'être installées puis masquées.

RFM a oublié d'ajouter l'étape pour le montage des chenilles et a corrigé l'erreur avec un feuillet séparé. Les chenilles sont mobiles et comportent 71 patins. Chaque patin est constitué de la partie au contact avec le sol, de la partie au contact avec les galets et d'une pièce avec deux axes et les connecteurs. Il faut faire attention au sens des connecteurs car seul côté extérieur est détaillé. Le nettoyage des pièces est très long mais indispensable pour un bon ajustement. RFM fournit trois gabarit de montage qui peuvent s'emboîter permettant de monter des tronçons de 18 patins.

A partir de l'étape 14, RFM montre le montage de la partie supérieure de la caisse. Pour ma part, je préfère coller la caisse avant d'ajouter les différents détails. Pour cela, je peins d'abord le train de roulement et les chenilles.

L'étape 14B concerne la caméra au-dessus de la rampe arrière. Le pliage des pièces en photodécoupe ne pose pas de problème ainsi que la mise en place de la caméra entre ces pièces. En revanche, ce sous-ensemble est trop haut pour être inséré entre les rails B12 et B13. Il a fallu raccourcir les extrémités supérieures de la pièce Y6.

A l'étape 16 les trappes du pilote et du chef d'engin sont installées. Elles sont mobiles mais aucune butée ne les empêche de sortir de leur logement. J'ai fait le choix de les coller en position fermée puisque RFM ne fournit aucune pièce pour l'intérieur.

Les étapes 17 et 18 concernent principalement l'installation du surblindage qui ne pose aucune difficulté si les trous de positionnement sont percés correctement.

Les étapes 19 à 22 concernent les blocs de blindages latéraux. Le montage est facile mais les barres inférieures demandent un nettoyage fastidieux.

A l'étape 23, les ajustements entre les pièces G5, G6 et la caisse ne sont pas parfaits. J'ai employé de la cyano pour parvenir à reduire les espaces.

A l'étape 24, j'ai modifié les supports de rétroviseurs pour représenter ceux-ci en position repliée.

A l'étape 24D, il est conseillé de peindre le creux de la pièce E3 avant de coller la vitre T12. Ne pas oublier de masquer la vitre avant de coller les grilles de protection A15.

Aux étapes 28 et 29, il est conseillé de coller d'abord les protections en grille pour les parties basses et latérales et ensuite seulement les protections pour les parties supérieures. De plus, sur la pièce A25 (étape 29) il faut supprimer un des deux ergots pour faciliter le placement de la pièce sous l'échelle pliable qui est déjà en place.

La décoration

Le camouflage trois tons de la Bundeswehr proposé par RFM est en partie faux. Il est préférable d'utiliser celui proposé par Revell pour un engin plus précoce. Il faut donc compléter ce schéma avec l'observation de photos de référence pour certaines parties ce qui permet aussi de corriger les erreurs de Revell notamment sur la tourelle.

Les teintes utilisées sont les teintes OTAN Tamiya XF-67, XF-68 et XF-69. Les protections de toit ne sont pas camouflées dans la réalité. Elles sont peintes en XF-85 Rubber Black. Après l'application de la peinture de base, les quelques marquages sont appliquées. Les décalques sont assez fins et adhèrent bien à la peinture. RFM ne fournit aucun symbole OTAN d'unité. Une seule immatriculation est fournie mais des plaques vierges et des chiffres séparés permettent de représenter un engin particulier. Il faut noter que RFM fournit des rectangles de couleur orange et rouge pour représenter les catadioptres sur les côtés. Cependant ils ne sont pas clairement visibles sur les instructions qui ne précisent aucun numéro pour les décalques.

La patine est réalisée uniquement avec des jus bruns et des pigments dans les tons terre.

Conclusion

RFM a produit un modèle de qualité qui ne pose pas de gros problème de montage. Comme toujours avec un modèle plastique, les grilles de protection sont un peu épaisses pour l'échelle. Les plus courageux pourront les remplacer par des lamelles de styrène.

Référence : Panzer Modell : photoscope Puma

08/2021