Chieftain Mk 11
Ref: Takom # 2026 British Main Battle Tank Chieftain Mk.11

 

Le Chieftain Mk 11 est l'ultime version du char britannique emblématique de la Guerre Froide. Entré officiellement en service en 1963, le Chieftain n'est vraiment devenu opérationnel qu'en 1966 avec le Mk 2. Seules les Mk (séries) 1, 2, 3 et 5 sont sortis d'usine neufs. Les autres séries ont été issues de programmes de reconstruction tout au long de la vie opérationnelle du char.

Le Chieftain a été initialement conçu autour d'un puissant canon de 120 mm rayé. La protection fut la seconde priorité et la mobilité fut la troisième. Le moteur L60 a été une source de problèmes jusqu'à la fin des années 1970 quand un programme du nom de Sundance a enfin résolu les problèmes de fiabilité. La protection initiale, de la tourelle en particulier, s'est montrée incapable de résister aux missiles Sagger et surtout au canon de 125 mm du T-72 durant la guerre Iran-Irak. Ceci a initié la conception du blindage additionnel Stillbrew monté sur l'avant de la tourelle et autour de la trappe du pilote. Les chars ainsi modifié ont constitué la série 10.

Le Chieftain mk 11 est issu de l'adoption d'un viseur thermique TOGS (Thermal Observation and Gunnery System) sur les Mk 10. Ceci a entraîné la réduction du nombre de coups embarqués et la suppression de la commande prioritaire du chef de char. Mais la capacité de combat de nuit a été très nettement augmentée.

Le Chieftain Mk 11 est armé du canon L11A5 de 120 mm à âme rayée pouvant tirer au moins jusqu'à 3500 m avec l'obus flèche. 60 coups sont embarqués. L'armement secondaire comprend une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm et une mitrailleuse de 7,62 mm sur le tourelleau du chef de char. 12 lance-grenades fumigènes sont disposés de part et d'autre de la tourelle.

Le char est protégé contre les agents NBC et contre les mines grâce au dessin en V du plancher.

L'équipage est de 4 membres. Le pilote est à l'avant au centre de la caisse. Les 3 autres membres sont dans la tourelle. Le chef de char est à droite avec le tireur. Le radio-chargeur est à gauche.

Le Chieftain a été exporté dans plusieurs pays du Moyen-Orient où il a été employé au combat. En revanche, le Mk 11 n'a jamais servi au combat et a été retiré du service en 1995.

La maquette

Sorti en 2015, la maquette est la première de la série des Chieftain de Takom. Elle comprend 7 grappes de plastique gris clair plus 6 grappes pour les semelles des patins de chenille, un sachet de 200 patins individuels, deux demi-caisses, deux demi-coques de tourelle, 1 grappe de pièces transparentes, 2 bagues nylon, 1 masque du canon en vinyle souple, 1 planche de photodécoupe et 1 planche de décalques. La notice se présente sous la forme d'un livret A4 avec un feuillet correctif pour la tourelle et un dépliant en couleurs pour les décorations.

Le plastique est bien gravé, le moulage est très bon. Le niveau de détail est très bon également. Des pièces présentent des lignes de moulage qu'il faut bien nettoyer pour obtenir des ajustements parfaits. Ceux-ci sont généralement bons à l'exception de ceux de la tourelle en raison d'une conception compliquée du flanc gauche qui s'explique par la volonté de conserver la coque supérieure pour les autres versions du Chieftain.

Les trappes peuvent être en position ouverte ou fermée. La suspension est fixe. Le canon est fixe également malgré l'utilisation de bagues nylon. A l'exception des poignées de la plage moteur, les pièces en photodécoupe sont un plus. Seule la grille latérale du panier de tourelle droit est pénible à mettre en forme.

La notice est claire et ne présente qu'une petite erreur pour la trappe du pilote. Une petite feuille séparée précise une étape supplémentaire à réaliser sur le dessus de la tourelle.

Le montage

La caisse

Il commence classiquement par le train de roulement. Les galets sont en 4 parties ce qui demande du temps de préparation. Une fois le train de roulement installé, le montage des chenilles peut commencer. Takom demande d'assembler 97 patins mais il en faut 99. Les semelles en caoutchouc n'ont pas été installées tout de suite. L'ensemble du bas de caisse et du train de roulement a été peint en vert OTAN Tamiya. Les chenilles ont été peintes en XF-84 Dark Iron et seules les semelles visibles ont été collées car les jupes latérales masquent une bonne partie de l'ensemble.

A partir de l'étape 3 le montage de la caisse commence. Comme à mon habitude, je monte la structure principale avant d'ajouter les détails pour faciliter la manipulation.

A l'étape 4, j'ai remplacé la pièce en photodécoupe TP24 par du fil métallique et j'ai percé le boîtier C5 pour l'installer.

A l'étape 5, il faut soigneusement nettoyer les pièces pour obtenir un ajustement correct des garde-boue arrière.

A l'étape 7, la mise en forme des pièces TP12 et TP13 est laborieuse. Les pièces n'ont aucun repère de pliage. C'est la même chose pour les pièces TP20 et TP21.

A l'étape 8, Takom donne la possibilité de monter la trappe du pilote ouverte. Pour cela il faut utiliser la pièce C51 qui est inutile si la trappe est fermée.

Les étapes 9 à 11 n'appelle aucun commentaire.

A l'étape 12, les bras des rétroviseurs ont été modifiés pour être en position repliée. Les rétroviseurs ne sont pas installés.

La tourelle

Avant  de commencer, il faut appliquer la modification du feuillet correctif.

Ensuite comme pour la caisse, je préfère assembler les gros éléments avant d'ajouter les nombreux détails. Le plus gros souci d'ajustement apparaît lors du collage du flanc gauche B17. Il faut poncer la partie supérieure de l'avant de la pièce et mastiquer le joint.

A l'étape 18, la mise en forme de la grille latérale du panier de tourelle est compliquée car il n'y a aucun repère de pliage. Il faut donc faire des essais à blanc avant de coller la pièce en photodécoupe.

A l'étape 21, il est possible d'ouvrir le volet de protection du viseur thermique (TOGS). Cependant d'après les connaisseurs de l'engin, Takom a très mal représenté la pièce. Du coup, le volet est collé en position fermée.

Le montage est terminé sans difficulté majeure.

La décoration

Takom propose 3 décorations de chars à BATUS au camouflage vert et sable, 1 décoration vert uni et 1 décoration vert et noir d'un char en Allemagne. C'est celle-ci que j'ai choisie.

Le char appartient au Royal Tank Regiment à Hildesheim en 1992. Le camouflage est vert OTAN avec des larges zones noires. La base est donc du XF-67 NATO Green. Les bandes sont peintes en XF-1 Flat Black. Le manchon anti-arcure du canon est peint en XF-65 Field Grey alors que la partie inférieure est du blanc légèrement teinté avec du XF-65.

Les rares marquages sont appliqués. Il existe un doute sur la couleur blanche de l'indicatif et du disque de classe de pont. Ce devrait être jaune. Takom fournit les marquages pour le char du commandant d'unité mais a oublié la troisième embase d'antenne de ce type de char.

Pour la patine, j'ai appliqué des huiles très diluées pour donner un aspect affadi à la peinture. Sur le vert, c'est du jaune et du blanc et sur le noir c'est du blanc pur. Quand les huiles sont sèches, j'applique un jus brun sombre dans les creux pour faire ressortir les détails.

Des coulures ont été faites avec des crayons aquarellables de différentes teintes. Pour les effets de salissure, plusieurs tons de brun terre sont appliqués sur les jupes et le bas de la caisse. Entre les éléments des jupes, du brun plus sombre est vaporisé de haut en bas. La même chose est faite pour le bas de la caisse.

Conclusion

Malgré le souci d'ajustement du flanc gauche de la tourelle, ce modèle est plutôt agréable à monter. Takom donne vraiment le choix pour les décorations et propose plusieurs options pour personnaliser la maquette ce qui est un point positif.

Référence : Chieftain Main Battle Tank, Development and Active Service From Prototype to Mk11, Robert Griffin, Photosniper 7, Kagero

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10/2021