Le gepanzerte Transportkraftfahrzeug (GTK) Boxer est issu d'un projet allemand du début des années 1990. La France puis le Royaume-Uni ont rejoint le projet en 1993 et 1996. Mais dès 1999, la France s'est retirée pour développer le VBCI. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont créé la société ARTEC et en 2001 les Pays-Bas se sont associés au projet. En 2004, le Royaume-Uni s'est également retiré.
Le premier prototype a été livré en décembre 2002 et un prototype de véhicule de commandement néerlandais a été livré en octobre 2003. En 2006, une commande a été signée pour 272 Boxer pour l'armée allemande et 200 pour l'armée néerlandaise. En 2007, la demande d'intégration d'un tourelleau téléopéré a retardé la livraison des véhicules de série.
En 2010, les deux premiers véhicules de série furent livrés à l'école d'infanterie allemande.
La particularité du Boxer est d'être conçu sous forme modulaire. Le module de pilotage est commun à toutes les versions et accueille le module de mission. Actuellement les modules de mission sont les suivants : transport de groupe de combat, poste de commandement et ambulance. Un véhicule d'instruction au pilotage existe également.
La version A1 du Boxer GTFz (Gruppentransportfahrzeug) diffère principalement de la version originale A0 par l'ajout de plaques de blindage contre les mines, l'incorporation d'un système de contre-mesures électroniques, la rehausse de 30 cm du tourelleau FLW 200 et le déplacement des lance-grenades fumigènes du toit vers le FLW 200.
Le Boxer A1 a été engagé en Afghanistan dès 2011.
Il dispose d'un équipage de trois hommes et peut transporter 7 fantassins. Il
est armé d'un tourelleau FLW 200 qui peut recevoir soit la mitrailleuse M2 HB de
12,7 mm soit le lance-grenades automatique Heckler et Koch de 40 mm.
Le Boxer remplacera progressivement le TPz Fuchs et certains M113.
Le contenu
Le kit de Revell représente la version GTFz Boxer A1. Dans la boîte, on trouve 7 grappes dans l'habituel plastique vert sombre, 1 grappe de pièces transparentes, 8 pneus en vinyle, 1 grappe en vinyle souple et 1 planche de décalques permettant quatre décorations allemandes et la notice avec le morceau de fil de fer habituel.
Le niveau de détail est assez basique et généralement
simplifié. Certaines pièces sont moulées pleines quand elles devraient être
ajourées. Le moulage est correct mais quelques retassures sont présentes sur le
coffre gauche. Dans mon exemplaire, plusieurs grandes pièces étaient voilées.
Les lignes de moulage sont plutôt fines mais un peu plus grosses sur les pièces
constituant le châssis. Quelques pastilles d'éjection sont présentes en
particulier sur la trappe du pilote. Les pièces transparentes sont
correctes pour les épiscopes du pilote mais les différents rétroviseurs sont mal
conçus.
Le montage
Il commence avec le module de pilotage et demande 48 étapes au total. Le module est composé de cinq pièces principales : deux côtés, un plancher, un avant et la cloison verticale. L'assemblage ne pose aucun problème. Les étapes 3 et 4 sont consacrées au poste de pilotage.
Le gros du travail commence à l'étape 5 avec la suspension. Il faut nettoyer les lignes de moulage qui sont parfois grosses comme sur les amortisseurs. A partir de l'étape 10, il faut bien vérifier les numéros des pièces car Revell a fait plusieurs erreurs sur la notice. Etapes 10 et 11, inverser les pièces B8 et B9. Etape 12 et 15, inverser les pièces C17 et C18. Etapes 13 et 16, inverser les pièces B6 et B7.
A l'étape 18, il faut peindre les phares avant de coller la protection en verre. Revell a représenté les phares plats alors qu'ils sont hémisphériques. Ils pourront être remplacés par des lentilles SKP.
A l'étape 20, les bavettes en caoutchouc
de l'échappement sont fournies en vinyle un peu épais. Elles pourront être
refaites en carte plastique pour être plus fines.
De même les bavettes garde-boue à l'arrière sont en vinyle et trop épaisses.
Revell propose de les replier (comme en réalité) mais cela fera une épaisseur
peu réaliste.
Si vous ne souhaitez pas utiliser les crochets de remorquage, il faudra percer
les anneaux de remorquage aux étapes 24 et 25.
L'étape 36 est la dernière pour le module de pilotage avec la pose des roues et des 4 supports de miroirs. Pour ma part, j'ai choisi d'utiliser des roues Djiti qui sont plus fines mais de les coller une fois la patine effectuée. Quant aux supports de miroirs, je n'ai gardé que ceux des rétroviseurs comme on le voit sur de nombreuses photos prises en Afghanistan. Ils seront collés après la mise en peinture.
Le montage du module de mission commence
par le tourelleau. Celui-ci est extrêmement simplifié en termes de détails et
n'est pas exact. Je l'ai remplacé par la référence Live Résin (voir la revue
ici). Revell propose les
deux armes possibles, LGA de 40 mm et mitrailleuse de 12,7 mm.
A l'étape 43, il faut monter le module avec le plancher, les deux côtés et les
deux parois verticales avant et arrière. Le toit est à coller à l'étape
suivante. Avant de coller le toit, il faut refaire et ajouter quelques détails.
On commence par les épiscopes du chef d'engin dont les verres sont en relief.
Ils sont supprimés avec une scie fine puis les vitres sont supprimées pour être
remplacées par des rectangles de CP. Les attaches du câble de remorquage sont
supprimées également et remplacées par les pièces en PE fournies par Eureka. La
base du FLW 200 est aussi supprimée. Un conduit pour l'antenne du brouilleur est
ajouté. Mais avant, il faut supprimer les zones antidérapantes sous le conduit.
Les charnières des trappes sont détaillées avec l'ajout d'une poignée et de deux
petits rectangles en CP. La trappe du chef d'engin est la seule qui peut être
montée en position ouverte. La caméra de recul est détaillée avec deux morceaux
de tube de 2 mm représentant les objectifs.
A l'étape 45, la boîte de rangement de la barre de remorquage est détaillée avec ses attaches sur le dessus et la charnière sur la face arrière. A l'étape 46, il faut graver les lignes des couvercles sur le coffre gauche. Il faut faire la même chose pour le coffre droit à l'étape 47. Ensuite il faut ajouter les zones antidérapantes oubliées par Revell sur le dessus des coffres. Les antennes ne seront posées qu'à la fin de la mise en peinture. L'embase de l'antenne radio est remplacée par une référence en résine Djiti.
Les roues Djiti nécessitent un léger nettoyage sur la surface de roulement. Certains trous de fixation sont obturés par des résidus de résine. Une fraise a été utilisée pour dégager ces trous. Djiti a conçu les roues avec des positions différentes des marquages Michelin. Pour renforcer l'aspect unique de chaque roue, chaque protection sera positionnée différemment.
La peinture
Revell propose deux schémas de
camouflage allemands (un trois tons Centre Europe et un trois
tons Afghanistan) et des décalques pour 4 véhicules. Malheureusement les options
49 et 50 ne sont bonnes que pour la version A0. Le disque de classe de pont 38
est incorrect pour le A1 et devrait avoir un 42.
Le bon point est que Revell fournit des plaques vierges et des numéros séparés
pour faire ses propres plaques.
Le schéma choisi est le trois tons désert pour un véhicule en Afghanistan en 2011. L'unité n'est pas précisée par Revell mais à cette période la seule unité équipée de Boxer était le 292 Jägerbatallion. Les teintes utilisées sont celles de l'ensemble Vallejo Umtarnfarben German ISAF color set. Il faut tout d'abord convertir les références données par Revell en référence RAL. Grâce au livret Tankograd consacré au Boxer, on finit par trouver la bonne combinaison. La teinte de base (Afrikabraun L pour Revell) est le RAL 8031 Sandbraun. Les teintes Beige (M) et Khakibraun+Hellgrau (N) Revell sont en fait les références RAL 1040 Graubeige et RAL 7050 Tarngrau.
La teinte de base est passée à
l'aérographe puis les deux autres sont appliquées au pinceau à cause d'un
problème de dilution. Un jus AK est passé dans les creux puis l'empoussiérage est
réalisé avec des pulvérisations de pigments Mig (guerre du Golfe) dilués à
l'alcool. Le train de roulement et le bas de la caisse ont été salis avec de la
boue faite de pigments saupoudrés sur du vernis mat.
Le décalque représentant le panneau d'identification air-sol est posé sur un
morceau de feuille d'étain pour donner plus d'épaisseur.
Conclusion
Comme souvent Revell est le seul fabricant à sortir des engins allemands modernes. Malheureusement, ils sont parfois simplifiés et ce Boxer n'échappe pas à cette règle. Avec quelques efforts et certaines références d'artisans, il est possible d'obtenir un modèle assez fidèle à la réalité.
Je remercie Hans-Hermann Bülhing pour son aide dans ce projet.
Référence :
Tankograd Militärfahrzeug Spezial n°5039
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12/2016