Le LAV III (light armoured vehicle) est conçu d'après le MOWAG Piranha IIIH 8x8 suisse. Il a été développé au Canada après l'abandon en 1992 du programme MRCV (multi-role combat vehicle) qui prétendait remplacer la flotte de véhicules de transport de troupes M113, Grizzly et Bison et les véhicules de reconnaissance Lynx. Il est entré en service en 1999 comme principal engin de l'infanterie mécanisée de l'armée de terre canadienne.
Essentiellement, le LAV III est la combinaison d'une caisse de Piranha III et d'une tourelle de Coyote. Un total de 650 véhicules a été construit au Canada par General Dynamics Land Systems. S'appuyant sur le retour d'expérience de l'Afghanistan, le gouvernement canadien a décidé de revaloriser 550 LAV III en améliorant la protection du véhicule contre les mines et les engins explosifs improvisés. Le premier des 66 LAV III modernisés a été livré en février 2013.
Le LAV III est équipé d'une transmission 8x8 et peut atteindre 100 km/h sur route. Le véhicule est également équipé d'un système de gonflage centralisé des pneumatiques ce qui lui permet de s'adapter aux différents types de sol. Contrairement aux versions précédentes de LAV, le LAV III n'a pas de capacité amphibie.
Le blindage de base du LAV III assure une protection contre le calibre de 7,62 mm. Un blindage céramique appliqué (MEXAS) peut être ajouté ce qui protège jusqu'au calibre 14,5 mm. Le LAV III est aussi équipé d'un système de protection NBC.
Le LAV III dispose d'une tourelle deux hommes armée du canon automatique M242 Bushmaster de 25 mm et d'une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm. Une mitrailleuse supplémentaire de calibre 5,56 mm ou 7,62 mm est montée sur le toit de la tourelle. Le LAV III dispose également de 8 lance-grenades fumigènes de 76 mm montés en deux groupes de quatre lanceurs de chaque côté de la tourelle.
Son équipage est de trois hommes et il peut transporter 7 combattants.
Le LAV III a été déployé en opération en Ethiopie et en Afghanistan.
Le kit
Trumpeter a sorti ce kit en 2010. Il se présente dans une solide boîte en carton qui contient 9 grappes de plastique gris clair, 3 petites grappes de plastique transparent, la partie supérieure de la tourelle, les deux demi caisses qui sont des pièces séparées. En complément, il y a 4 planches de pièces photodécoupées, 9 pneumatiques en caoutchouc, un morceau de fil de cuivre, un morceau de câble en laiton, une planche de décalques, 3 feuilles de papier pour faire des boîtes de rations et divers panneaux de signalisation, 1 feuille de masques pour les pièces transparentes et les instructions qui se présentent sous la forme d'un livret de 16 pages d'une planche couleurs séparée pour les instructions de peinture.
Le kit est conçu sur la base des précédents kits de la famille Stryker et partage avec eux un certain nombre de pièces comme la caisse inférieure et la transmission. Le niveau de détail est généralement bon et l'ajustage est bon également pourvu que le nettoyage des lignes de moulage soit bien effectué, notamment pour les pièces constituant la transmission. Un des problèmes majeurs est la façon dont Trumpeter a représenté les nombreux passe-sangles tout autour du véhicule. Ils sont moulés directement sur les pièces et sont trop petits. Les plus courageux peuvent les remplacer par de nouveaux en résine ou en photodécoupe.
Comme beaucoup de
panneaux de blindage additionnel sont moulés directement sur les pièces, le kit
ne peut être monté que comme un véhicule canadien déployé en Afghanistan. Ainsi
la décoration pour un LAV III en blanc ONU est inexacte à moins de supprimer les
panneaux de blindage additionnel.
Un autre option demandant également du travail supplémentaire est de monter un NZLAV (New
Zealand LAV) déployé en Afghanistan également.
Le montage
Il commence par la
caisse inférieure et la transmission. Comme la caisse est la même que celle du
kit du Stryker, il faut modifier les anneaux de remorquage à l'avant. Sur la LAV
au lieu d'être verticaux, les anneaux sont à l'horizontale. Ceci demande de
couper la partie basse du panneau de blindage additionnel moulé sur la caisse,
de boucher la fente de positionnement et de coller l'anneau selon le bon angle.
Ceux qui aiment représenter les roues braquées devront effectuer un peu de
chirurgie sur les essieux avant qui sont moulés d'un seul tenant.
Le reste de la transmission se monte facilement. Les roues ne sont pas collées à
ce stade car cela donne un meilleur accès pour peindre et patiner le bas de la
caisse.
Le panneau arrière est
un peu plus compliqué. J'ai constaté qu'il était nécessaire de poncer les pièces
G6 et G30 pour qu'elles s'adaptent à la rampe arrière. La pièce G8 qui
représente le bloc de vision arrière n'a pas sa vitre. Celle-ci est découpée
dans une des glaces des pare-brises pour les membres d'équipage en tourelle que
je n'utilise pas.
La cage pour la roue de secours est facile à monter. Cependant les pièces qui
s'insèrent dans les supports en photodécoupe doivent être poncées.
Les supports de nourrices à carburant en photodécoupe n'ont qu'une seule
languette de positionnement, il faut donc faire attention pour qu'ils soient
bien collés au bon angle. Les nourrices sont inutilisables car elles ont deux
poignées au lieu de trois. Les sangles en photodécoupe sont trop courtes et
doivent être remplacées. Sur le vrai LAV, elles passent par un passe-sangle sur
la base du support et un autre au niveau de l'embase d'antenne sur le toit.
Le montage de la caisse supérieure
commence par le treuil sur le côté gauche. Les détails ne sont pas très nets
mais ce n'est pas si évident à voir une fois que le capot est en place. Sur
beaucoup de LAV, le treuil est enlevé ce qui fournit un espace de rangement
supplémentaire. Si vous choisissez dene pas l'installer, n'oubliez non plus de
ne pas installer le guide pour le câble à l'avant du véhicule.
Les supports pour les outils (D8 et D9) présentent un certain nombre de
pastilles d'éjection qu'il faut reboucher. Les tenons de positionnement des
outils doivent être raccourcis ou enlevés sinon il est presque impossible
d'installer les capots mobiles D49.
Trumpeter permet en option de monter le coupe-câble du pilote soit en plastique
soit en photodécoupe. Comme je voulais représenter le véhicule avec la trappe
fermée, j'ai décidé d'utiliser les pièces en photodécoupe et de les modifier
pour représenter le coupe-câble replié. En réalité, il n'est relevé que quand la
trappe est ouverte.
A ce stade, j'ai monté le guide pour le
câble à l'avant du véhicule. Je crois que là Trumpeter s'est bien planté. Cela
ne ressemble pas au vrai et son montage est un calvaire. L'ensemble avec la
poulie à gauche du pilote n'est pas terrible non plus.
Les blocs de phares avant ont également été ratés par Trumpeter. Tout d'abord,
ne suivez pas les instructions contrairement à ce que j'ai fait et ne collez pas
la pièce A20 qui est une caractéristique US vue uniquement sur les blocs de
phares des Stryker. Ensuite, il faut légèrement plier le support des clignotants
pour qu'ils soient vers l'avant non vers le ciel.
La dernière pièce qui demande à être attentif est la grille moteur octogonale.
Même si ne n'est pas remarquable à première vue, elle a un sens de montage. Je
ne sais pas si c'est le cas sur les vrais engins.
Les deux demi caisses sont assemblées sans problème d'ajustage. Pour en terminer avec la caisse, j'ai modifié les rétroviseurs pour les représenter repliés. J'ai choisi de ne pas utiliser gros coffre au-dessus de la rampe arrière. Cependant, il faut installer leurs supports qui nécessitent un bon ponçage d'abord pour être montés et ensuite pour s'adapter à la caisse.
La tourelle constitue le gros
sous-ensemble suivant. Trumpeter a conçu une nouvelle partie supérieure et
réutilisé un certain nombre de pièces de leur tourelle d'ASLAV comme les pièces
en photodécoupe.
Le montage du corps de la tourelle est facile avec un ajustage correct. Les
plaques de blindage additionnel s'installent comme on s'y attend. Le premier
problème que j'ai rencontré a été la mise en place des viseurs tireur et chef
d'engin. Il faut coupé les ergots de positionnement des pièces C24 pour
permettre leur installation dans les protections C16. Le viseur gauche ne repose
pas correctement à son emplacement à cause d'une fente de positionnement mal
placée. Pour corriger ça, il faut couper la languette sous le bloc viseur et
boucher la fente avant de coller le viseur. Quand c'est fait, vous êtes face au
plus gros problème de ce kit c'est-à-dire le montage des paniers de tourelle.
Pour faire simple, Trumpeter s'est
trompé. Le panier arrière est nettement vrillé, les pièces en photodécoupe sont
trop grosses et les instructions sont erronées.
Les paniers latéraux peuvent se monter assez facilement jusqu'à ce que vous
essayiez de mettre les grillages en place. Ceux du bas doivent être collés à
l'intérieur et non sous les paniers comme indiqué par les instructions. Comme
ils sont trop gros, il faut les découper avant de le faire. La mauvaise surprise
suivante est que les grillages latéraux n'ont pas la bonne forme ce qui les
empêchent de s'adapter correctement au panier. La dernière surprise est que les
paniers montés ne s'adaptent pas aux panneaux de blindage additionnel à cause
des rondelles sous les boulons.
Le panier arrière est encore pire. Comme il est particulièrement vrillé,
l'assemblage des pièces ne plastique est difficile. L'ajustage à l'intérieur des
côtés en photodécoupe est tout sauf parfait. Comme pour les paniers latéraux, le
grillage arrière a une mauvaise forme et est difficile à adapter. Le grillage
inférieur est également trop large et devrait être collé à l'intérieur. Enfin,
les supports de nourrice à carburant sont trop étroits et ne permettent pas d'y
ranger de nourrice.
Le dernier souci avec la tourelle concerne les blocs de lance-grenade fumigènes. le support principal H39 ne facilite le montage en forme de croix parfaite des quatre lanceurs. Ceci peut être réalisé plus facilement en supprimant les ergots sur le support.
Le montage est presque terminé. Il reste
simplement à coller les embases d'antenne, attacher le câble de remorquage et
remplir les paniers avec quelques effets de l'équipage.
Les embases canadiennes semblent surdimensionnées, j'ai donc utilisé les
australiennes présentes dans la boîte. En ce qui concerne le câble, le câble
torsadé fourni dans la boîte est trop gros. Je n'ai donc utilisé que 2 brins sur
les 6 et je les ai torsadés à nouveau pour obtenir un câble à la bonne
dimension.
Les effets de l'équipage proviennent de restes de montage précédents. Pour
maintenir la roue de secours en place, j'ai utilisé une sangle à cliquet de
Djiti production.
La peinture
Comme précisé plus haut, ce véhicule ne peut être peint qu'en vert uni. Les LAV en blanc ONU n'étaient pas équipés de blindage additionnel. De plus, Trumpeter a fait une erreur d'orthographe sur le décalque avec le nom de la mission, ce devrait UNMEE et non UMMEE.
L couleur de base est le
XF67 NATO Green de Tamiya. Les différentes sangles sont peintes en XF49 Khaki.
Une couche de vernis brillant est appliquée avant de poser les décalques.
Ensuite pour faire ressortir les détails, un jus est passé au pinceau dans tous
les lignes de panneaux et autour des nombreuses rondelles. Pour casser le
brillant du vernis, une couche de white spirit avec un peu de pigment est passée
sur tout le véhicule. Ensuite le processus de patine commence avec différentes
teintes de pigments pour éviter la monotonie d'une seule référence.
Les pneumatiques ne sont pas peints mais simplement frottés avec du papier à
poncer puis couverts de pigments avant d'être à nouveau frottés pour enlever
l'excès de pigments.
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