Rooikat 76
Ref: Trumpeter # 09516 South African Rooikat AFV

 

Le Rooikat est un véhicule de reconnaissance et de combat de conception sud-africaine qui a été développé à partir de 1974 pour remplacer l'Eland 90, version sud-africaine de l'AML 90. Les trois premiers prototypes produits ont été testés jusqu'en 1979 mais aucun n'a été jugé acceptable. Parmi les trois suivants le prototype Class 2B a été retenu pour des tests supplémentaires jusqu'en 1989 avant d'entrer en service au sein du 1er bataillon de service spécial (SSB). La production de 242 véhicules (en trois séries) a duré de 1990 à 2000. A partir de 2000 jusqu'à 2006, 80 Rooikat Mk1 C ont été valorisés au standard Mk1 D et sont encore en service au sein des forces armées sud-africaines.

Pour la conception l'accent a été mis sur la mobilité puis la puissance de feu. Les missions retenues pour le Rooikat étaient la reconnaissance, les missions de recherche et destruction, l'appui au combat, le combat antichar et le combat anti-guerilla. L'organisation de l'engin est classique : le compartiment pilote est à l'avant au centre, la tourelle accueillant le chef d'engin, le tireur et le chargeur est au centre et le compartiment moteur est à l'arrière.

La tourelle est armée d'un canon GT4 de 76 mm à tir rapide. La munition flèche est capable de perforer de face un T-62 à 2000 m. L'obus explosif a une portée de 3000 m. Dans la version Mk1 D, 49 obus sont embarqués dont 9 en tourelle. L'armement secondaire est composé d'une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm et d'une mitrailleuse de 7,62 mm sur le toit  de tourelle pour les Mk initiaux.

L'engin est protégé de face contre les munitions perforantes de 23 mm. Il peut résister à une charge explosive de 454 kg et continuer à rouler avec une roue en moins. Il est également protégé contre les agents NBC.

Le Rooikat est uniquement en service en Afrique du Sud. Il n'a jamais été engagé en opérations mais a été déployé au Lesotho en 1998 pour aider l'armée du pays a restauré l'ordre et la sécurité. Plusieurs variantes ont été conçues mais aucune n'a été mise en production. Seule la version équipée d'un canon de 105 mm pourrait un jour entrer en service.

 

La maquette

Trumpeter a produit une version Mk1 C ou D caractérisée par l'absence de la mitrailleuse de 7,62 sur le toit de tourelle. La boîte contient 9 grappes de plastique gris clair, 2 demi-caisses, 1 grappe de pièces transparentes, 8 pneus en vinyle, 1 planche de photodécoupe, 1 planche de décalques et 1 livret d'instructions.

Le moulage est correct mais la grappe C comporte de nombreux excès de plastique. Le niveau de détail est également correct. Le point le plus négatif est la présence de passe-sangles moulés sur les flancs de la tourelle. Les pièces de photodécoupe sont peu nombreuses et utiles. Concernant les pièces transparentes, il est conseillé de faire des essais à blanc et de poncer les bords pour assurer un assemblage parfait. Les assemblages ne sont pas parfaits notamment pour les suspensions et les 2 demi-caisses.

Le livret d'instructions ne comporte qu'une seule erreur de numéro de pièce à l'étape 5. Il comprend 12 pages et 17 étapes. Une feuille en couleurs présente les trois possibilités de décoration (2 engins brun et 1 engin au camouflage 3 tons). Les décalques sont peu nombreux et assez fins. En revanche ils sont très brillants.

Le montage

Il commence par la préparation du bas de la caisse. Il est conseillé de ne pas coller les logements des phares pour éviter les espaces lors de l'assemblage des demi-caisses. Les supports de manille B7 peuvent être percés.

Les étapes 2 à 6 traitent de la suspension. Comme toujours les gros ressorts demandent du travail pour supprimer la ligne de moulage. L'assemblage des diverses pièces ne posent pas de problème à l'exception des pièces B13 dont l'ergot de positionnement est trop large pour son logement dans les pièces A1, A2, A3 et A4. De plus si B13 est collée à ce stade, les têtes d'amortisseur ne seront pas au contact de la caisse. Il est préférable de supprimer l'ergot de positionnement ainsi que la tige à insérer dans les amortisseurs A8 et A11. Une fois que les 8 bras de suspension et les 8 amortisseurs sont collés, il est possible de mettre en place les pièces B13.

Il faut noter qu'à l'étape 5, il y a une erreur de numéro de pièce. Au lieu de A23, il s'agit de A22.

A l'étape 7, les roues sont préparées mais ne sont pas collées.

A l'étape 8, il faut affiner soit l'extrémité droite de la barre à mine C34, soit son support sur la plaque arrière. Pour éviter d'endommager les détails, la plaque arrière est collée au bas de la caisse avant tout collage. Les pièces transparentes sont trop larges, il faut réduire leur diamètre.

A l'étape 9, la plaque avant est aussi collée au bas de la caisse avant l'ajout des détails.

A l'étape 10, dès que les épiscopes GP6 sont collés, le toit de caisse est mis en place. Ensuite, les blocs de phares peuvent être ajustés.

A l'étape 11, les rétroviseurs ne sont pas installés. Leur base boulonnée est fixée sur la caisse et les bras sont remplacés par de la tige laiton et représentés en position basse. Tous les supports de manille B7 sont percés. Sur le côté gauche, Trumpeter a représenté deux trous sur le couvercle du coffre avant. Ils n'existent pas et doivent être rebouchés.

A partir de l'étape 13 commence le montage de la tourelle. Pour améliorer le réalisme des passe-sangles, j'ai les ai tous creusés. Leur nombre est si élevé que j'ai préféré cette méthode au remplacement par du fil de laiton. De cette façon, j'étais certain que les positions seraient vraiment respectées. Le masque du canon est mis en place et collé à l'inclinaison souhaitée. Ensuite, le jour est comblé avec du mastic.

A l'étape 14, il faut assembler les deux moitiés du canon. Malheureusement l'alignement n'est pas bon. Il est peut-être préférable de supprimer les ergots et d'aligner les parties à l'œil. Quand le tube est assemblé, il faut bien poncer le joint de collage. L'avant de l'élément du manchon anti-arcure est oblique alors qu'il devrait être parfaitement droit. Sur la trappe C17 il faut affiner les côtés de la charnière pour qu'elle s'insère dans la pièce C5. La pièce transparente GP7 doit être poncée pour rentrer dans son logement.

A l'étape 15, il faut à nouveau poncer les côtés de la charnière de la trappe C23.

A l'étape 16, le seul problème est de poncer l'excédent de plastique sur la barre de protection C19.

La décoration

Trumpeter propose deux schémas de peinture : un brun uni et un trois tons. Aucune indication d'unité n'est fournie. Les indications de peinture sont données pour 5 marques mais elles ne sont complètes que pour Mr Hobby.

J'ai choisi la version brun uni qui correspond au début de la vie opérationnelle du Rooikat. La base est constituée de XF-52 Flat Earth. Ensuite elle est éclaircie en ajoutant du XF-78 Wooden Deck Tan. Une couche de Klir est vaporisée pour faciliter la mise en place des quelques marquages. Ceux-ci sont scellés par une seconde couche de Klir.

Ensuite la patine commence par l'application d'un jus brun sombre sur tout l'engin. Des coulures sont simulées avec la même teinte. Comme on le voit sur de nombreuses photos, seul le bas de la caisse et les roues sont couvertes de poussière. Pour représenter ça, j'ai utilisé des pigments terre de sienne appliqué à la brosse puis frottés avec le doigt pour retirer l'excès. Les pneus en vinyle ont d'abord été poncés avec de la laine d'acier puis ont aussi été salis avec des pigments.

Conclusion

Ce modèle est simple à monter notamment grâce à un nombre réduit de pièces. La suspension demande cependant un peu d'attention. A part pour les blocs de phares, les ajustements sont bons. Au final, il permet d'obtenir un véhicule original à l'aspect agressif.

 

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05/2022